Lamourelle

L'histoire d'un lieu

En 1950, l’activité la plus importante à Carcassonne était le tri des chiffons. Il s’agissait de réceptionner les déchets de l’industrie textile, puis, après les avoir répartis en fonction des diverses matières qui les constituaient. 

Parmi les entreprises qui se consacraient à cette tâche, la plus importante était la maison Lamourelle, du nom de son fondateur et propriétaire Alphonse Lamourelle.  Installée à la fin du XIXe siècle rive gauche du canal, près du pont d’Iéna, elle employait environ deux cents personnes.

En 1911, L’architecte Léon Vassas, architecte des Monuments historiques, construisit, pour Alphonse Lamourelle, la maison située à l’extrémité de la passerelle sur le canal, avenue Pierre- Sémard pour en faire son habitation.
La maison est construite dans le style art nouveau.

L’Art nouveau est un mouvement artistique qui se développe en Europe à la fin du XIXème siècle. En cette fin de siècle, l’époque est au progrès et à l’avènement des machines (le téléphone, l’automobile, etc.), architectes, artistes et décorateurs souhaitent créer une identité propre à cette ère industrielle. Seul mot d’ordre : une originalité affranchie des références au passé, à la tradition classique ou gothique, employant les nouveaux matériaux issus des progrès de l’industrie comme le fer pour l’expression des structures. 

L’Art nouveau se caractérise par une grande liberté d’invention formelle qui prend son inspiration dans la nature, le monde végétal et animal. Le travail des artisans (du verre, de la céramique, de la mosaïque, etc.) est mis à contribution et valorisé pour des résultats étonnants : les portes en fer forgé s’animent sous l’effet des courbes, les ouvertures des fenêtres ressemblent à des ailes de libellules, les balcons se parent d’oiseaux ou de coquillages…

La maison d’habitation abritera par la suite la clinique Saint-Joseph puis une maison d’enfants.

Le projet

L’accès à l’art nécessite sinon l’appropriation de codes et de références complexes, du moins un apprentissage qui permet à chacun de trouver son chemin vers les œuvres et/ou la création. Mais au-delà de la seule rencontre avec la création artistique, nous souhaitons intégrer la démarche d’action culturelle à un travail éducatif plus large, de formation citoyenne.

L’association des PEP11 gère depuis plus de 25 ans la classe patrimoine de la cité de Carcassonne, organise des séjours, propose des activités culturelles. Une équipe (une enseignante et des animateurs) a une expérience dans ce domaine. Des actions culturelles sont également proposées aux scolaires dans le cadre de projets « politique de la ville ». 

La confrontation avec la création devient un acte de médiation entre des individus, acte dans lequel les artistes ont une part essentielle à prendre. La culture peut, si elle est vécue comme un lieu de rencontre, de dialogue et de partage, transformer le social, tout comme le social vient alors ouvrir, nourrir et enrichir la création.

«  La culture a un rôle à jouer dans la reconquête des territoires en constituant un attrait non négligeable pour un lieu de vie. »

Les PEP 11 ont pour objectifs